mardi 8 mars 2011

Le financement des soins infirmiers à domicile en Belgique

Prétendre que le secteur des soins infirmiers à domicile va gagner en importance dans les années qui viennent, revient à enfoncer une porte ouverte. Le vieillissement de la population, le nombre croissant d’affections chroniques, la pression sur le secteur hospitalier en vue de réduire la durée de séjour et le besoin d’organiser des soins post-aigus de qualité, l’entrée en maison de repos ou maison de repos et de soins à un âge et un niveau de dépendance toujours plus avancés… Autant de facteurs qui amènent les décideurs politiques et tous les acteurs du système de santé à mener une réflexion approfondie sur la façon d’organiser l’offre de soins formels et informels pour l’avenir.

Ce débat sur l’offre de soins et sur les soins à domicile est mené dans de nombreux pays. Des choix sociétaux importants qui tiennent compte d’une réalité démographique, épidémiologique et sociologique en constante évolution, doivent être posés. Ces facteurs ne conduisent pas seulement à une modification de la demande en soins mais également à une évolution dans l’offre, au sein de laquelle les innovations technologiques offrent de nouvelles posssibilités.

Dans un tel contexte, le gouvernement et le secteur des soins à domicile ressentent le besoin d’optimaliser le financement des soins infirmiers à domicile. La question posée revient à déterminer comment les évolutions, initiées avec la réforme de la nomenclature vers une meilleure couverture financière de la prise en charge des patients chroniques, entreprises depuis les années 1990, peuvent être optimalisées.

Ce rapport aborde de manière restrictive la question du financement des soins infirmiers à domicile. Il ne discute pas les choix sociétaux plus larges qui permettraient de positionner les soins infirmiers à domicile dans le paysage belge complexe des soins, mais il est clair que le problème posé est à la frontière de différents niveaux de compétences.

Jour après jour, quelque milliers d’infirmières à domicile courent de maison en maison pour répondre aux besoins de soins des personnes malades. Ce dont elles ont besoin, c’est d’un cadre règlementaire qui leur permette de fournir un travail de qualité, et d’obtenir une rémunération adéquate sans paperasserie inutile. Les autorités ont besoin d’un système qui permettrait d’organiser les soins de manière fiable, abordable et contrôlable. Les patients eux-mêmes ont surtout besoin d’une qualité de vie à domicile qui soit la plus élevée possible. C’est entre ces différentes tendances, parfois opposées, qu’un modèle de financement des soins à domicile devra trouver des compromis.
Pour consulter le rapport.
Source : Centre fédéral d'expertise des soins de santé.

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