La Division de l’hémovigilance et des infections associées en milieu de soins de santé du Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections (CLMTI) de l’Agence de la santé publique du Canada a préparé le présent document, Lignes directrices pour la prévention et le contrôle des infections transmises par les appareils souples d’endoscopie digestive et de bronchoscopie, dans le but d’aider le personnel chargé de la prévention et du contrôle des infections et tous les autres fournisseurs de soins de santé responsables de l’utilisation et du retraitement des appareils souples d’endoscopie digestive et de bronchoscopie, dans tous les établissements où l’on effectue des endoscopies, que ce soit en milieu hospitalier, dans les cabinets de médecins ou dans les centres autonomes d’endoscopie. Les recommandations fournissent un cadre permettant aux responsables de l’endoscopie, peu importe le milieu, d’élaborer des politiques et des procédures afin de répondre à leurs besoins et de s’assurer que les éléments et méthodes critiques de nettoyage, de désinfection et/ou de stérilisation de ces appareils entre chaque usage sont conformes aux lignes directrices nationales.
Il existe de nombreux types d’endoscopes souples (p. ex. pour endoscopie digestive, bronchoscopie, endoscopie des voies urinaires, chirurgie laparoscopique, etc.). Cette Ligne directrice portera uniquement sur les appareils souples d’endoscopie digestive et de bronchoscopie et leurs accessoires respectifs. Elle n’abordera pas d’autres types d’instruments, comme les appareils d’écho‑endoscopie transoesophagienne ou rectale, les cystoscopes, les laparoscopes et autres. Aux fins du présent document, le terme « patient » désigne un patient, un client ou un pensionnaire. Les recommandations énoncées dans les Lignes directrices de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) sont fondées sur des preuves. Lorsque les données scientifiques disponibles sont insuffisantes, les recommandations sont formulées d’après le consensus d’experts. Ces recommandations seront révisées et mises à jour au fur et à mesure que de nouveaux renseignements seront disponibles.
Les parties I et II présentent l’objet de cette Ligne directrice ainsi que des renseignements généraux sur l’épidémiologie, l’étiologie et la pathogenèse des infections associées aux appareils souples d’endoscopie, afin de bien faire comprendre comment une maladie peut être transmise par ces instruments. En résumé, les infections associées à l’endoscopie peuvent être causées par 1) la propre flore microbienne (endogène) du patient ou 2) des microorganismes acquis a) de façon exogène par un endoscope contaminé et/ou b) transmis entre le patient et le fournisseur de soins de santé. Le présent document aborde chacune de ces catégories, en s’attardant sur les sources et modes d’acquisition des microorganismes acquis de façon exogène ainsi que sur des microorganismes et problèmes particuliers (p. ex. des manquements aux procédés de désinfection ou de stérilisation) associés à la transmission de maladies par un endoscope contaminé.
La partie II décrit plus amplement les facteurs qui contribuent à la survie des microorganismes sur des endoscopes retraités. On y souligne les erreurs de retraitement courantes. La Ligne directrice met l’accent sur les étapes à suivre pour résoudre ces problèmes et met en évidence la nécessité primordiale d’une formation appropriée et d’une évaluation continue des compétences du personnel travaillant au service du retraitement.
La partie III décrit la structure et le fonctionnement d’un endoscope avec illustrations à l’appui.
La partie IV renferme des directives détaillées sur les étapes critiques du retraitement des endoscopes et décrit les obstacles à un retraitement adéquat pouvant mener à la transmission d’une infection. La méthode de retraitement d’un endoscope comprend trois étapes : 1) le nettoyage de l’endoscope et de ses pièces amovibles avec une solution détergente et des brosses; 2) la désinfection de haut niveau ou la stérilisation de l’endoscope avec un produit, le plus souvent un agent chimique liquide, dont l’utilisation est approuvée au Canada, suivie d’un rinçage complet avec de l’eau pour enlever tout produit résiduel de l’instrument; 3) l’étape postérieure au retraitement, qui comprend la manipulation et l’entreposage adéquats de l’endoscope. La partie IV accorde une attention particulière à l’utilisation sécuritaire des unités de retraitement automatique des endoscopes, au retraitement adéquat des accessoires d’endoscopie et aux exigences relatives à l’entreposage des endoscopes souples.
La partie IV renferme aussi des sections importantes sur la gestion de la qualité, la protection des travailleurs de la santé, les questions de santé et de sécurité liées à l’endoscopie et le retraitement du matériel, l’aménagement adéquat d’une unité d’endoscopie, les enquêtes sur les éclosions et la gestion de celles-ci et, en dernier lieu, les enquêtes et les mesures requises si l’on constate un problème de retraitement. Ces sections du document visent à fournir au lecteur les connaissances et les outils nécessaires pour faire en sorte que : le milieu de travail en endoscopie soit sécuritaire pour les patients et pour le personnel; le personnel soit adéquatement formé et que l’évaluation des compétences de ce dernier se fasse sur une base continue; que les éclosions potentielles d’infection ou les problèmes de retraitement soient repérés et gérés de façon efficace et en temps opportun.
La partie V énonce des recommandations fondées sur des preuves pour le retraitement des endoscopes digestifs souples et des bronchoscopes souples, notamment des recommandations en matière de politiques administratives et de procédures, de nettoyage, de tests d’étanchéité, de stérilisation et de désinfection de haut niveau, d’entreposage et de transport. Les recommandations figurant dans la présente Ligne directrice tiennent compte des lignes directrices et des recommandations publiées par d’autres sociétés et organismes nationaux et internationaux(1);(2);(3);(4);(5);(6);(7);(8);(9);(10). Des recommandations sont données en ce qui concerne la gestion de la qualité, tout particulièrement les exigences de formation et d’éducation, les considérations en matière de santé et de sécurité des travailleurs et les éléments d’assurance de la qualité d’un programme de retraitement. D’autres recommandations portent sur la maladie de Creutzfeldt-Jakob classique et sa variante, l’enquête sur les éclosions et la gestion des éclosions, et sur l’aménagement d’une unité d’endoscopie.
Annexe A. Le Processus d’élaboration des Lignes directrices pour la prévention et le contrôle des infections de l’ASPC présente un résumé sur l’élaboration des lignes directrices.
Annexe B. Le Glossaire présente les définitions des termes utilisés dans la présente ligne directrice.
Annexe C. Le Système de Classification de Spaulding sert à la prise de décisions quant au recours à la stérilisation ou à la désinfection de haut niveau du matériel d’endoscopie, entre chaque utilisation sur un patient.
Annexe D. La Méthode de détermination de la biocontamination décrit une technique d’analyse microbiologique des endoscopes dans le cadre d’une enquête sur une éclosion.
Annexes E et F. Ces deux sections (Exemple de liste de vérification pour le retraitement du matériel médical et Exemple d’outil de vérification pour le retraitement du matériel d’endoscopie) présentent des exemples d’outils d’assurance de la qualité pour la vérification des pratiques de retraitement afin de s’assurer que le matériel est retraité conformément aux lignes directrices établies. Ces exemples peuvent être adaptés en fonction de l’établissement qui en fait usage.
Annexe G. La Vérification des étapes de formation pour le retraitement des endoscopes présente un exemple d’outil de vérification pour s’assurer que la formation du personnel a été faite et que les compétences dans l’application des procédures ont été établies. Cet exemple peut être adapté en fonction de l’établissement qui en fait usage.
Annexe H. Les Lignes directrices pour les enquêtes en cas d’éclosion associée à des actes endoscopiques résument les étapes à suivre dans le cas d’une enquête sur une éclosion. Certaines étapes peuvent être faites simultanément; on devrait procéder à une évaluation complète des risques pour déterminer s’il est nécessaire d’informer le patient.
Annexe I. Les Lignes directrices sur le système de classification de l’ASPC décrit le système de classification de la force des preuves utilisées pour appuyer les recommandations faites dans la présente ligne directrice.
Cette Ligne directrice a été publiée en 2011 et sera révisée en 2013 ou avant, si de nouvelles données probantes sont découvertes. Toute modification apportée à cette Ligne directrice pendant la période intermédiaire sera indiquée sur le site Web de l'ASPC. Nous invitons les gens à émettre des commentaires pour aider au processus de révision.
Également disponible en anglais sous le titre : Infection Prevention and Control Guideline for Flexible Gastrointestinal Endoscopy and Flexible Bronchoscopy
Pour consulter les lignes directrices en français(PDF).
Pour consulter les lignes directrices en anglais (PDF).
Source | Agence de la santé publique du Canada
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