mardi 27 septembre 2011

Quelle part les Canadiens prennent-ils à leurs soins de santé primaires? Résultats du Sondage international 2010 du Fonds du Commonwealth sur les politiques de santé

Le Conseil canadien de la santé vient de publier un rapport intitulé Quelle part les Canadiens prennent-ils à leurs soins de santé primaires? Ce rapport examine en profondeur la participation des patients à travers du prisme du Sondage international 2010 du Fonds du Commonwealth sur les politiques de santé.

Parmi les 10 autres pays qui ont pris part au Sondage du Fonds du Commonwealth, le Canada se situe exactement au milieu du classement pour la participation des patients. Les pays en tête de liste sont la Nouvelle-Zélande, l’Australie et la Suisse qui comptent le plus de patients mobilisés avec des pourcentages respectifs de 68 %, 63 % et 59 %. Ces mêmes pays ont obtenu de très bonnes notes de leurs citoyens pour l’accès aux soins, l’abordabilité, la pertinence des échéanciers et la coordination des soins lors d’un sondage précédent du Commonwealth (2010).

Ce rapport porte un regard approfondi sur la participation des patients au Canada et révèle que, globalement, les patients qui sont davantage mobilisés considèrent être en meilleure santé et font une meilleure utilisation des services et des ressources de santé au sein du système.

Cependant, notre rapport constate que seuls 48 % des Canadiens se disent mobilisés et participent activement à leurs soins de santé. Ceci signifie donc que moins de la moitié des Canadiens jouent un rôle plus actif dans le maintien de leur état de santé, alors que la participation mène souvent à une satisfaction accrue quant aux soins. Les patients mobilisés sont plus enclins à faire des efforts actifs pour participer à la prévention et au dépistage des maladies ainsi qu’aux activités de promotion de la santé.

L’obstacle majeur à la participation des patients est le manque de temps. Les attentes accrues des patients entraînent des demandes grandissantes du temps des médecins. Ne pas disposer de suffisamment de temps avec leur médecin empêche de nombreux Canadiens de se sentir mobilisés dans la gestion de leurs soins. Se sentir pressés durant les rendez-vous médicaux est un des obstacles majeurs à la participation des patients. Les patients veulent passer plus de temps avec leur médecin. Les médecins ont besoin de plus de temps.

Le rapport conclut aussi que les Canadiens sont plus enclins à participer à leurs soins s’ils croient pouvoir y accéder aisément. En fait, parmi les 27 % de Canadiens qui considèrent facile d’obtenir des renseignements au téléphone du cabinet de leur médecin, 71 % font partie des patients mobilisés. En outre, les patients sont presque deux fois plus enclins à être mobilisés si quelqu’un fait un suivi pour leur communiquer les résultats de leurs examens médicaux.

« Les patients sont plus enclins à se sentir mobilisés s’ils croient ne pas perdre leur temps, s’ils ont accès à leurs prestateurs de soins primaires et s’ils comprennent les renseignements donnés », a déclaré John G. Abbott, chef de la direction du Conseil canadien de la santé. « Mais il incombe à la fois au patient et au médecin de s’assurer que les deux parties participent aux soins de santé et en sont satisfaits. »

Le rapport donne des conseils aux médecins pour repenser leurs services médicaux en les centrant sur les besoins des patients et indique aux patients quoi faire pour participer davantage à leurs soins de santé. Par exemple, les médecins peuvent dialoguer davantage avec leurs patients et leur demander s’ils croient participer à leurs soins, charger quelqu’un de leur cabinet médical de faire un suivi pour fournir aux patients les résultats de leurs examens médicaux (positifs ou négatifs). De leur côté, les patients peuvent se préparer à leur rendez-vous. Ils peuvent y arriver avec une liste de questions, décrire leurs symptômes avec exactitude, et demander au besoin à leur médecin de clarifier ou de donner plus d’information.

Le rapport souligne que les gouvernements et les décideurs de politiques travaillent actuellement à divers changements structurels pour alléger les pressions résultant du manque de temps qui font obstacle à une plus grande participation des médecins et de leurs patients. Par exemple :

• La mise en place d’équipes de soins de santé dans certaines provinces a permis de libérer le temps des médecins, pour qu’ils puissent voir les patients qui ont besoin de leurs compétences cliniques.

• Grâce à l’instauration des dossiers de santé électroniques, les antécédents médicaux des patients sont d’accès facile pour tous les prestateurs qui participent aux soins, les résultats étant que les patients considèrent ne pas perdre leur temps et croient que leurs soins sont bien organisés et que les résultats de leurs examens ou leurs dossiers sont aisément disponibles à chacune des visites.


Pour télécharger le rapport en français (PDF)
Pour télécharger le rapport en anglais (PDF)


Source | Conseil canadien de la santé

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez suggérer des informations qui serviront à la communauté